lundi 13 juin 2011

La Valse du Vide

Je pue ...le vide ,oui le vide
avec son vacarme assourdissant , monotone , atroce et continu
avec son élixir poisseux de la solitude et du chagrin
avec son rythme lent qui remplit les lacunes de l'espace
avec sa délivrance oscillant entre flamme et glace.
Immense et somptueux
cynique et mystérieux
Inducteur et guérisseur des peurs chroniques
moteur intarissable de la roue de l'existence
régisseur et des tourments et des malchances.

Hallucinations Perverses

Corps à brûler ,âme à vendre 
Péchés à prôner ,vertus à pendre
Amour à dénoncer , haine à répandre
Altérité à massacrer , fleurs en cendres
Souvenirs à détrôner , énergie à reprendre
Joies à trucider ,  génocides à défendre
Conformisme à prêcher , différences à fondre
Civilisations à dévaster , humanité en désordre
Chaos à combler , murs à peindre
Vie à mener , jouissance à feindre

vendredi 10 juin 2011

Le Troupeau

03h13 du matin
...
Moi qui avais l'impression d'avoir dormi pendant des lustres...


Ce ne fut qu'une psychose insomnieuse , un délire de schizophrène , mais pour une fois , je ressentis le souffle de la vie , peut être a cause de mon mal de dos qui m'empêchait de me reposer...


Je me levai , préparai machinalement un café , et allumai la lumière ...
Whoopst
Submergé par des polycopies , des feuilles , des fluos , des crayons de couleurs , je distinguai à peine une feuille vierge au milieu de ce bordel


Une envie soudaine d'appeler un ami , en espérant qu'un contact humain , même virtuel , me pousserait au suicide ,au sens le plus noble du terme...


Cependant , étant le meilleur ami de tout le monde , et l'ami de personne , je me réfugis dans le boudoir de mes idées: mélange sordide entre pudeur et abomination...


Une citation me colle à l'esprit depuis l'époque où j'ai découvert Werber :" Les Hommes ne veulent pas construire leur bonheur , ils veulent juste réduire leur malheur".


Pragmatique comme toujours , On cherche a réunir des antagonistes , deux élements tellement différents pour en former une dualité qui apporterait une teinte à une vie monotone et sans fin.


Le contraste , oui , le contraste , cet élixir qui pigmente notre existence , cet hermaphrodisme génétiquement accepté , cette bipolarité socialement admise à laquelle l'homme aspire.


Reflet de l'équilibre? j'en doute  , une erreur sociale? probablement , tout comme Père Noel pour les gamins , et Dieu pour les adultes , mais c'est vraiment pas le moment d'en parler , montrons notre appartenance au troupeau , et oublions y nous !


Mais dans la quête de la vérité , cette erreur anthropologiquement incorrect ( ça dépend de comment voir les choses ) serait - elle a l'origine de l'enfer de l'homme dont la raison cède place à la soumission? Et si l'on suppose qu'outre l'homme que son créateur sont des erreurs de la nature , laquelle des deux est à éliminer ?..


L'homme est -il finalement une corde tendue plus vers la bête que le surhumain?
Bonheur , satisfaction,   délectation...
Aubaine , tout un malheur dans ce monde de luxure !


Le bonheur est-il inaccessible tout simplement parce qu'il n'existe pas ? Que ce concept a été inventé pour permettre à l'homme de faire semblant de sortir du chaos le temps de son passage sur Terre ? Lui faire croire qu'il peut y avoir un sens ? Et si c'est un concept, qui l'a inventé ? L'homme lui-même, masochiste, s'auto-infligeant de partir pour l'éternité dans une quête stérile ? Ou Dieu, farceur et facétieux, pour nous permettre d'évoluer tels des cobayes dans son grand laboratoire ?


la sagesse serait de vivre pour de bon, au lieu d'espérer vivre heureux. Peut-être que nous sommes séparés du bonheur par l'espérance qui le poursuit.


"Le troupeau Amen , le troupeau".. me dis-je

Rendez-vous avec Morphée

Rendez-vous avec Morphée

Des rituels mélancoliques
Pour enterrer une âme sadique
Au fond des bois
Où elle posait nue, rappelant le Christ sans foi
"Berce moi, berce moi Morphée
Au milieu de mes roses fanées
Ainsi que mon cœur écorché
Perdu entre lumière et ténèbres
Entre terreur et macabre
Ciel , tout un enfer dans ce monde de luxure
Ô maîtresse , il ne suffit qu’une morsure
Sers-toi de mon âme Morphée 
Pour que je me repose en paix "